CategoriesTaux d'intérêt

Pourquoi des taux d'intérêt stables sont importants dans le courtage multifamilial

L'un des éléments clés de l'investissement immobilier est un environnement de taux d'intérêt stable, ce qui a été le cas dans le secteur multifamilial ces derniers mois. Bien que l'observation de l'obligation hypothécaire canadienne (CMB) au cours de l'année écoulée révèle quelques fluctuations, elle a montré une stabilité remarquable récemment par rapport à la volatilité vécue en 2022.

Les courtiers en immeubles multifamiliaux surveillent de près la CMB, car elle a un impact direct sur les investisseurs multifamiliaux et les acheteurs qui obtiennent un financement basé sur ses taux. La CMB représente le coût des fonds pour le prêteur (banque), auquel la banque ajoute sa marge bénéficiaire. Par exemple, si la CMB est de 3,20 % et que la banque ajoute 80 points de base (bps) comme profit, le taux d'intérêt hypothécaire pour cet investisseur serait de 4 %.

Comment cet environnement stable profite-t-il aux investisseurs multifamiliaux ? Voici quatre avantages clés :

Coûts de financement prévisibles

Il est difficile pour les investisseurs multifamiliaux de faire des offres ou de déterminer le prix d'achat approprié sans connaître le taux d'intérêt à la clôture.
Par exemple, si une propriété génère 100 000 $ de revenu d'exploitation net, l'approche d'évaluation d'un investisseur différera considérablement avec un taux d'intérêt de 4 % par rapport à un taux de 6 %.
Les taux d'intérêt stables réduisent cette incertitude, atténuant le risque lié aux taux et permettant aux investisseurs d'avancer avec confiance.

Amélioration des évaluations

Des taux d'intérêt volatils rendent difficile pour les courtiers multifamiliaux de fournir des estimations de prix précises aux vendeurs. Les vendeurs comptent sur les courtiers pour évaluer les prix du marché, mais des taux fluctuants créent de l'incertitude.
Si les taux passent de 4 % à 6 % pendant la période d'inscription, les évaluations peuvent changer radicalement, affectant les négociations et les délais de clôture. Un environnement de taux d'intérêt stable simplifie les évaluations,
bénéficiant aux vendeurs, aux courtiers et aux investisseurs multifamiliaux.

Confiance accrue des investisseurs

La confiance des investisseurs prospère dans des environnements stables. Lorsque les taux d'intérêt sont volatils, de nombreux investisseurs hésitent à faire des offres, préférant attendre. La stabilité encourage les investisseurs multifamiliaux à poursuivre activement des acquisitions, facilitant des transactions plus fluides et un marché plus dynamique.

Meilleure planification à long terme

Des taux d'intérêt volatils compliquent la planification stratégique. Les investisseurs peuvent hésiter à contracter des prêts à court terme (12-24 mois) par crainte de hausses de taux pendant la période de détention. En revanche, un environnement de taux d'intérêt stable permet aux investisseurs multifamiliaux de contracter des prêts à court terme, d'optimiser les propriétés et de refinancer en solutions de financement à long terme. Cette flexibilité soutient à la fois les opportunités à court terme et les stratégies de croissance à long terme.

Alors que nous entamons l'année 2025, les courtiers multifamiliaux, les investisseurs multifamiliaux et les propriétaires espèrent une stabilité continue des taux d'intérêt. Un tel environnement favorise non seulement la croissance et la confiance, mais permet également une meilleure planification et des évaluations plus précises pour le secteur multifamilial. Voici à une année prospère et stable pour tous les acteurs du marché immobilier multifamilial !

La stabilité des taux d'intérêt est essentielle dans le courtage multifamilial
Des immeubles similaires, mais dont les valeurs varieront en fonction du taux d'intérêt au moment de l'achat

 

Les investisseurs immobiliers stabilisent souvent leurs actifs à court terme grâce à des rénovations avant d'obtenir un financement à long terme
How to buy a multifamily property in Montreal
CategoriesOpinion

Comment acheter un immeuble multirésidentiel à Montréal : Guide étape par étape

Montreal’s vibrant real estate market offers opportunities for investing in multifamily real estate for those looking to invest in multi-family properties.
Whether you’re a seasoned investor or a first-time buyer, this simple guide will walk you through the key steps to successfully navigate the process.

1. L'emplacement, l'emplacement, l'emplacement : un vieil adage qui reste toujours valable dans l'investissement immobilier

Les quartiers diversifiés de Montréal offrent chacun des avantages uniques. Prenez en compte les facteurs suivants :

a) Proximité des universités : Les propriétés situées près de l'Université McGill, de l'Université Concordia ou de l'Université de Montréal attirent une forte demande locative de la part des étudiants tout au long de l'année (surtout pendant l'année scolaire).
assurant un taux d’occupation constant.
b) Transports en commun : Un accès facile aux stations de métro et aux lignes d'autobus constitue un atout majeur pour les locataires, augmentant l'attrait de votre propriété et son potentiel de revenus locatifs
c) Centre-ville : Les propriétés situées au centre-ville génèrent des loyers élevés en raison de leur emplacement central et de leur proximité avec les commodités. Cependant, elles s’accompagnent également de prix d’achat beaucoup plus élevés (c’est-à-dire des taux de capitalisation faibles).
d) Quartiers en plein essor : Explorez des quartiers comme Rosemont–La Petite-Patrie, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, le Sud-Ouest et Verdun, qui offrent un potentiel d’investissement intéressant avec de solides perspectives de croissance (oui, même aujourd’hui !)

2. État du bâtiment et diligence raisonnable :

a) Inspection approfondie : Faites appel à un inspecteur en bâtiment qualifié pour évaluer l’intégrité structurelle, les systèmes électriques et de plomberie, ainsi que l’état général de la propriété. Cela vous aidera à identifier les coûts de réparation potentiels après l’achat et à négocier efficacement en cas de problèmes graves découverts.
b) Rapport environnemental : Commandez une évaluation environnementale pour détecter d’éventuels problèmes de contamination pouvant affecter la valeur de la propriété et poser des risques pour les locataires (cela est généralement effectué par le vendeur et non par l’acheteur, car le rapport devrait appartenir au vendeur, mais cela peut varier selon les cas).
the report should belong to the seller, but this is something that varies on a case by case basis).
c) Examen des baux et des documents : Analysez attentivement les baux existants, les lettres de renouvellement et les registres de dépenses pour comprendre le revenu net d’exploitation et les dépenses d’exploitation de la propriété.
d) Taille des unités : Prenez en compte la taille et la disposition des unités. Les petites unités peuvent être plus difficiles à louer dans certains marchés, tandis que les unités plus grandes peuvent attirer des familles ou des locataires recherchant plus d’espace, ce qui peut permettre de demander un loyer plus élevé.
3. Financement et aspects juridiques :

a) Obtenir un financement : Obtenez une opinion pour un prêt hypothécaire auprès d’un prêteur réputé. Explorez différentes options de financement et comparez les taux d’intérêt et les conditions.
b) Représentation juridique : Engagez un avocat spécialisé en immobilier ou un notaire pour examiner l’acte d’achat, effectuer les recherches de titres et garantir une transaction fluide.
c) Les courtiers immobiliers multirésidentiels peuvent préparer votre offre d’achat, mais certains acheteurs préfèrent faire vérifier ces offres par leur avocat ou notaire.
4. Négociation et clôture :

a) Analyse de marché : Effectuez une recherche approfondie sur les propriétés comparables dans la région pour déterminer un prix d’offre équitable (encore une fois, votre courtier en immobilier multirésidentiel peut vous fournir ces informations).
b) Négociation efficace : Soyez prêt à négocier avec le vendeur sur le prix, la date de clôture et d’autres conditions pendant le processus d’offre. Il est préférable de négocier ces aspects dès le départ avant qu’une offre ne soit acceptée.
c) Finalisation de l’achat : Une fois qu’un accord est conclu, travaillez avec votre notaire pour finaliser l’achat et transférer la propriété.
5. Gestion immobilière :

a) Sélection des locataires : Mettez en place un processus de sélection rigoureux pour garantir des locataires fiables et responsables.
b) Entretien et réparations : Établissez un plan d’entretien proactif pour maintenir la propriété en bon état et attirer des locataires de qualité (c’est une étape clé, car les locataires problématiques peuvent poser des difficultés pour vous et les autres locataires).
c) Perception des loyers : Développez une politique et un système clairs pour la perception des loyers afin d’assurer des paiements ponctuels (il existe aujourd’hui de nombreux logiciels pouvant faciliter cette étape).
Investir dans le marché multirésidentiel de Montréal est une entreprise gratifiante pour l’investisseur patient et prudent.

En suivant ces étapes simples et en effectuant une diligence raisonnable approfondie, vous pouvez augmenter vos chances de succès et constituer un portefeuille immobilier rentable, une propriété à la fois.

Mikael Kurkdjian est un courtier spécialisé en immeubles multirésidentiels chez Baron Realty. Vous pouvez le joindre à l’adresse info@baronrealty.ca

Pour les immeubles plus grands, le projet de loi 122, pertinent aux immeubles locatifs à Montréal, peut s’appliquer

 

Parfois, les immeubles à vendre sont de véritables joyaux. D'autres peuvent nécessiter davantage de travaux après l'achat

 

De nombreux immeubles similaires dans l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal
Multifamily Property Investment Strategy
CategoriesOpinion Investissement immobilier

Le secteur de l'investissement multifamilial ne peut supporter un contrôle supplémentaire ou un plafonnement des loyers

Ces derniers mois, nous avons vu de nombreux articles de presse et même des politiques gouvernementales plafonnant les augmentations de loyer pour les propriétaires, alors que les médias et les politiciens tentent d'imputer le problème du logement au Canada à l'augmentation des loyers des propriétaires de logements multifamiliaux. Il est vrai que l'impact dévastateur de l'inflation sur le pouvoir d'achat a eu un effet négatif sur tout le monde. Toutefois, il est tout à fait absurde d'imputer le problème de l'accessibilité du logement aux propriétaires. La vérité est que les dépenses des propriétaires ne sont pas plafonnées et que, pire encore, les taux d'intérêt hypothécaires ne le sont pas non plus - les deux ayant augmenté de façon spectaculaire ces dernières années.

Ayant travaillé comme courtier immobilier à temps plein pendant les 21 dernières années, et me concentrant sur les immeubles à appartements dans la région du Grand Montréal depuis 16 ans, je n’ai jamais vécu une telle tourmente liée aux taux d’intérêt hypothécaires comme en 2022, lorsque les taux ont bondi de près de 250 points de base presque du jour au lendemain.

Cela a effectivement été dramatique et a eu un impact négatif sur le pouvoir d'achat des acheteurs, réduisant ainsi les volumes de ventes pour nous tous. Cependant, nous pourrions faire face à un problème encore plus important dans l'année à venir.

Dans notre industrie immobilière, la plupart d'entre nous, ainsi que nos clients, dépendons de l'effet de levier. Où en seraient les prix de l'immobilier sans cet effet de levier ? C'est une discussion pour un autre jour.

Les 12 prochains mois sont cruciaux

Les 12 prochains mois seront cruciaux pour le marché des immeubles à revenus en raison des événements dramatiques que nous avons vécus pendant la période de la COVID-19, particulièrement entre avril 2020 et mars 2021, lorsque les taux d'intérêt ont chuté à près de zéro.

C'était, bien sûr, un moment idéal pour acheter de l'immobilier ou financer des propriétés existantes à des taux d'intérêt historiquement bas. Cependant, cela pourrait se retourner contre les emprunteurs dans les 12 prochains mois si les taux d'intérêt restent aux niveaux actuels. Pourquoi ?

Depuis mars 2021, les emprunteurs immobiliers ont fait face à des hausses de taux significatives, dont la plupart ont eu lieu entre novembre 2021 et août 2022. Le véritable impact de ces hausses de taux se fera sentir lors des renouvellements hypothécaires de 2025 (beaucoup d'hypothèques ont des termes de 5 ans), car l'investissement multifamilial repose essentiellement sur les chiffres et l'effet de levier.

Vue d'ensemble des chiffres

Par exemple, une hypothèque de 1 million de dollars contractée en 2020 à un taux d'intérêt de 2 %, amortie sur 35 ans, aurait un service de la dette de 39 700 $ par an. En 2025, le solde restant sur cette hypothèque serait de 897 000 $. Si l'emprunteur décide de ne pas refinancer et continue de rembourser le prêt, la période d'amortissement serait de 30 ans au moment du renouvellement, contre les 35 ans initiaux. D'après mon expérience, il est très difficile de prolonger la période d'amortissement avec les prêteurs canadiens, à moins que l'emprunteur ne refinance, ajoute au montant de l'hypothèque et paie les frais de renouvellement ou de demande de prêt applicables. Alors, qu'est-ce que cela signifierait pour l'emprunteur ?

En supposant que les taux d'intérêt restent aux niveaux actuels, avec des taux de la SCHL sur 5 ans autour de 4,0 %, l'hypothèque initiale de 1 000 000 $, amortie sur 35 ans à un taux d'intérêt de 2 %, aurait un solde de 897 000 $ au moment du renouvellement en 2025, avec une période restante de 30 ans à un taux de 4,0 %. Le service de la dette passerait de 39 700 $ par an en 2020 à 51 132 $ en 2025, soit une augmentation de 29 % du service de la dette malgré une diminution de plus de 10 % du montant de l'hypothèque.

Ici, je suppose que cet investisseur immobilier est un investisseur multifamilial compétent et qu'il a réussi à suivre les loyers du marché, puisque les loyers moyens dans la région du Grand Montréal ont augmenté de 20 % entre 2020 et 2023 (source : SCHL). https://shorturl.at/gJmSUCette augmentation de 20 % aiderait à compenser une partie de l'augmentation du service de la dette.

Dans l'exemple ci-dessus, je n'ai rien abordé au-delà des taux d'intérêt hypothécaires—aucune mention des coûts de chauffage accrus, des primes d'assurance, des dépenses de rénovation, etc. Mon focus est uniquement sur ce que nous pouvons voir dans les graphiques : la hausse des taux d'intérêt hypothécaires.

Maintenant, imaginez si des contrôles de loyer supplémentaires étaient imposés à l'investisseur/propriétaire. Le Tribunal administratif du logement du Québec est puissant et fixe les montants autorisés pour les augmentations de loyer, mais sa formule ne prend pas en compte le risque lié aux taux d'intérêt. Ses calculs se concentrent uniquement sur les loyers bruts, les vacances locatives, les rénovations et les dépenses utilitaires et administratives, sans tenir compte des hausses des taux d'intérêt.

Toute forme de contrôle des loyers supplémentaire par rapport à ce que nous avons aujourd'hui serait catastrophique pour la communauté des investisseurs et propriétaires d'immeubles multifamiliaux. Sans flux de trésorerie adéquat pour les propriétaires et les investisseurs immobiliers, il est impossible que notre parc immobilier vieillissant reçoive les financements nécessaires pour entretenir ces propriétés, que ce soit pour les locataires ou pour les propriétaires, si des plafonds restrictifs sont imposés sur les loyers. Le marché libre pénalisera les propriétaires qui tentent de surfacturer les locataires—nous n'avons pas besoin de plus de législation à ce sujet. La solution à notre problème d'abordabilité du logement est de faciliter la construction de nouvelles propriétés et d'augmenter l'offre de logements, et non de pénaliser les propriétaires qui sont déjà affectés par les pressions inflationnistes sans plafonds sur leurs dépenses ou leurs coûts d'emprunt.